samedi 26 mars 2011

- L'administration avant la colonisation -

Dans la région qui allait devenir le Cameroun, les gens vivaient dans de petites sociétés bien organisées ; elles étaient sous l’autorité de chefs, de rois…
L’autorité de chef de village était surtout respectée en temps de guerre et à sa mort, les gens ne reconnaissaient pas forcément son fils comme chef à moins qu’il n’ait aussi les qualités requises de force et de bravoure à la guerre.



Le roi Akwa et ses épouses en 1881 :


Les peuples de côte et de la forêt :
Certains rois comme WILLIAM, AKWA ou BELL s’enrichirent grâce à leur main mise sur le commerce avec des Européens.
Chez les peuples de la forêt du littoral et du Centre-sud, comme les Bassa et les Beti, le pouvoir politique était organisé dans le cadre de ce qu’on a appelé la « démocratie villageoise », système contrôlé par les aînés des lignages et des familles et par des responsables de confréries.

Le roi Bell et ses épouses
en 1875 :

Les peuples du Nord :
Depuis des siècles, le Nord avait disposé de gouvernements bien organisés. La majorité vivant sous l’autorité de chefs et de leur substitut. Dans cette société, le chef commandait l’armée, passait des traités de commerce, de paix et si nécessaire décidait d’engager ou non son armée dans la guerre. Il avait plusieurs femmes et nombreux serviteurs. Chaque adulte de son territoire devait lui payer l’impôt.
Lorsque les peuls (musulmans) arrivèrent au 18ème siècle, ils transformèrent les chefferies en Lamidat (sorte de principauté musulmane dirigée par un chef spirituel et temporel absolu).
Le Lamido était en même temps chef religieux et politique. Ils faisaient la guerre à leurs voisins pour les convertir à l’Islam. Ils avaient de nombreuses épouses et beaucoup d’enfants qui recevaient à l’âge adulte un terrain non loin du palais pour construire leur demeure.

Le sultan Njoya :

Les Habitants des GrassFields de l’Ouest :
Ce sont les Bamilékés, les Bamenda, les Bamoun. Ils étaient organisés en puissantes chefferies sous l’autorité des Fon, de Fonte, de Fais. Le Fon était le titre le plus élevé. Celui ci était chargé de la protection de la terre et de son peuple. Ils avait plusieurs épouses qui avaient chacune sa maison dans le palais. Ensuite venait les Fonte qui avaient sous leur autorité de vastes groupes de gens mais devaient régulièrement rendre hommage au Fon. Enfin, venaient les conseillers et les Ntchinda.
Les Bamoun avaient des croyances traditionnelles puis devinrent chrétiens avec l’arrivée des Européens, mais sous l’influence du puissant Lamido de Banyo, une bonne partie se converti à l’Islam. Le plus connu des souverains Bamoun est le roi NJOYA qui inventa un moulin à broyer le maïs et mis au point un système d’écriture.


L'écriture Njoya :